Retraite aux conditions actuelles pour les actifs qui auront 60 ans avant fin 2008

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Structurel, le déficit de la vieillesse se creuse avec un peu d'avance du fait des départs anticipés pour carrières longues.

FAUT-IL s'en étonner ? La branche vieillesse est entrée depuis 2005 en déficit structurel  avec l'arrivée en retraite des générations nombreuses nées après guerre. Et si le déficit s'est creusé plus vite que prévu, c'est pour une double raison. La première, voulue, est liée à la loi Fillon qui a autorisé les départs anticipés des carrières longues : depuis août 2003, 320 000 personnes auront en fin d'année fait jouer ce droit, évalué à 2 milliards d'euros. La seconde, plus inquiétante car elle renvoie à des comportements frileux, c'est le manque de confiance des Français dans la pérennité des systèmes de retraite : au lieu de retarder un peu leur départ comme la loi les y incite, ils préfèrent quitter leur activité dès qu'ils ont leurs droits pleins, ou même avant de les avoir quitte à percevoir une pension minorée. Cela ne change pas le déficit à l'horizon 2020 que la réforme Fillon a réduit à 0,8 % de PIB (au lieu de 1,7 %), mais cela anticipe son creusement.

Inutile de se précipiter pour partir Pour convaincre les actifs de prolonger leur activité, plusieurs mesures ont été décidées : plan emploi des seniors, majoration de la surcote, élargissement du cumul emploi retraite, interdiction de la mise en retraite d'office avant 65 ans et développement de la retraite progressive. Le projet de loi de financement Sécu 2007 (PLFSS) en ajoutera une : la garantie donnée aux actifs qui auront 60 ans avant fin 2008 qu'ils bénéficieront, même s'ils partent en retraite après cette date, des règles applicables actuellement, c'est-à-dire 40 ans d'activité. En clair, inutile de se précipiter pour partir : en prolongeant son activité, on ne prend aucun risque, au contraire, la pension sera majorée par la surcote. En 2008, en effet, le rendez-vous prévu par la loi Fillon doit normalement décider d'un allongement à 41 ans de la durée d'activité, et sans doute commencer la réforme des régimes spéciaux.

Lire l'intégralité de l'article sur Le Figaro.fr : Béatrice TAUPIN

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