65% des 55-59 ans accepteraient de prolonger leur carrière

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Alors que le plan national pour l'emploi des seniors pourrait être présenté en juin, la Caisse nationale d'assurance vieillesse teste déjà auprès des actifs quinquas la popularité de certaines mesures prévues. Elle teste aussi de pistes à l'étude pour inciter à l'allongement des carrières. Les deux tiers des 55-59 ans se montrent ainsi intéressés par une récompense financière, même si leurs opinions sont plus nuancées sur la forme que pourrait prendre cette incitation (majoration de salaire, rente, capital) et le moment de son versement (avant, après ou au moment du départ à la retraite).

La présentation du plan national en faveur de l'emploi des seniors, initialement prévue fin mars, puis repoussée en avril pour cause de CPE pourrait avoir lieu au début du mois de juin. Au ministère délégué aux Relations du Travail, on précise cependant que bien qu'aucun calendrier n'ait encore été défini, l'annonce du plan ne saurait être programmée avant cette date.

En attendant, la Caisse nationale d'assurance vieillesse est mise à contribution depuis le mois de mars pour tester le succès de certaines incitations à la prolongation des carrières. Et à en croire les premiers résultats d'un sondage [1] Ipsos réalisé pour le compte de la Cnav, les futurs retraités semblent réceptifs à certaines mesures proposées.

Deux salariés âgés de 55 à 59 ans sur trois seraient prêts à prolonger leur activité professionnelle en contrepartie d'une augmentation de leurs revenus. Les opinions divergent cependant sur la forme que pourrait prendre cette incitation et le moment de son versement. Cette rallonge financière pourrait intervenir avant, au moment, ou après leur départ effectif à la retraite, sous forme de rente ou de capital.

L'ensemble des personnes interrogées marque une préférence pour la majoration de la pension par l'application d'une surcote par année cotisée supplémentaire, au-delà de 60 ans et de 160 trimestres d'activité validés. C'est le souhait que formulent 40% des personnes interrogées. 28% préfèrent un complément de salaire perçu pendant la période de prolongation d'activité. Il s'agirait d'une augmentation de salaire net de 20% (plafonnée à 500 euros par mois) durant les années d'activité supplémentaires. Enfin, une personne sur quatre opterait plutôt pour un versement en capital d'une surcote au moment du départ à la retraite. La somme de cette surcote serait, dans ce cas, calculée en fonction d'une espérance de vie moyenne.
Dans l'hypothèse du maintien de la surcote actuelle (+3% par année supplémentaire), 29% des actifs accepteraient de prolonger leur activité d'un an. Un quart des sondés repousserait leur demande de liquidation de deux ans. 21% retarderaient même leur départ de la vie active de trois ans.

Des exercices de projection ont été élaborés par le Conseil d'orientation des retraites (Cor) et concernent une éventuelle revalorisation de la surcote.
Avec l'application d'une surcote à 5% par année cotisée supplémentaire, 41% des sondés accepteraient de prolonger leur activité d'un an, 37% de deux ans et 26% de trois ans.
Avec l'application d'une surcote progressive (scénario le plus intéressant selon le Cor : 3%, la première année, 4% la seconde et 5% après), 29% repousseraient leur départ d'un an, un tiers des actifs continuerait à cotiser durant deux ans et une personne sur quatre (26%) pendant trois ans.
Les quinquas interrogés restent cependant sceptiques quant à leur capacité à se maintenir au sein de leur entreprise suffisamment longtemps pour bénéficier d'un bonus financier : une personne sur deux (49%) estime que son employeur risque de n'être "pas vraiment", voir "pas du tout", favorable à leur éventuelle poursuite d'activité.

Source Seniorscopie.com Benoît Méli

[1] Sondage effectué auprès de 560 actifs âgés entre 55 et 59 interrogés du 3 au 13 mars 2006.

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